Objectifs et bagues d’allonge

Plusieurs participant.e.s sont très intéressé.e.s par l’approche de la macrophotographie. Ce domaine est passionnant certes, mais l’achat d’un objectif dédié est parfois onéreux.
Dans nos ateliers, j’évoque souvent l’aspect créatif. La vie est plus belle lorsqu’elle est abordée d’un façon créative! La curiosité que j’ai pour l’image et ses techniques me dicte souvent d’essayer une manière alternative qui me permettrai d’arriver à un résultat proche de ce que je voudrais obtenir.

La bague d’allonge fait partie ces « contournements ». Oui, ce n’est pas de la vrai macro, mais les résultats sont souvent enthousiasmants. Permettez moi de vous présenter quelques essais que j’ai fait très récemment, spécialement préparés pour répondre à votre questions :

Dois-je acheter un objectif macro?

J’ai utilisé mon vieil Eos 350D, acheté en 2006. Pas de honte, j’assume. Les images sont bruitées. 1600 ISO, valeur maximum pour le boitier, c’est un appareil d’une autre époque et nous sommes le 27 novembre 2020 avec de la brume en prime.

Canon EOS 350D + 70-300 (1:4,5-5.6)

L’image ci-dessus nous montre une image issue de cet objectif. Je suis placé à 1,5 mètre et je shoote bêtement. Après la première image, je place la bague d’allonge entre le boitier et le caillou. J’ai monté les 3 tubes d’extensions les uns derrière les autres. Ce qui me donne un appareil de plus ou moins 40 cm. Impressionnant me diront certains, pure vantardise me souffleront d’autres…

A la découverte d’autres mondes…

Canon EOS 350D + 70-300 (1:4,5-5.6) + 3 tubes d’extensions

Première image, je me place à environ 30 cm. Je déclenche. Notez qu’à ce stade, même si mes tubes sont automatisés (Contacteurs présent sur la bague pour assurer le relais des impulsions électriques pour permettre la mise au point automatique), mon objectif patine et patine pour faire la mise au point. Je débraye aussitôt, un appareil qui fait pas l’AF tout seul, c’est pénible! Et en plus, ça consomme de l’énergie pour rien.

Direction le jardin, mais avant je remarque le bonnet de ma fille. Clic.

On peut y voir ce que l’on veut…Pour moi, c’est l’entrée du grotte martienne.

Un pied dehors, première plante, c’est un laurier. Clic.

Amusante ces nervures, je les avais pas remarquées à l’oeil nu. Je suis à 20cm pour la mise au point.
Une autre plante, ma photo me montre quelques détails comme les petites toiles d’araignées que je ne vois que très difficilement sans mes verres progressifs.
Le thermomètre vous montre la faible profondeur de champs.

L’image ci-dessus vous montre que le flou apporté par la bague impose une certaine difficulté d’avoir beaucoup de netteté dans l’image. Certains passionnés pratiquent le « Focus Stacking« , mais j’en parlerais plus tard dans le cours.

Encore un autre univers…

Ce qu’il faut savoir.

  • Pas nécessaire d’investir dans l’achat d’une bague d’allonge automatisée. Nos appareils ont beaucoup de mal à faire une mise au point sur le sujet voulu.
  • On réussi pas du premier coup, le flou de bougé (notre respiration, la prise de vue main levée,…) est souvent présent.
  • Le mode manuel est pratique pour se caler sur une vitesse…Bin oui, le vent peut faire bouger le sujet même si vous utilisez un trépied ou que vous êtes immobile.
  • La bague d’allonge, c’est super pour appréhender la macro à petit prix.

Emmanuel.