On ne présente plus, ou presque plus, Marzena Sowa et Émilie Plateau. Marzena est une scénariste prolifique de bande dessinée et Émilie connue pour son implication dans le milieu du fanzine.
Le duo se penche aujourd’hui sur l’histoire de Vivian Maier.
Ce nom, s’il ne dit rien a pourtant marqué de son empreinte la photographie.
Vivian naît à New-York en 1926. Son père est autrichien, sa mère est française. Le couple se sépare alors que Vivian n’a que huit ans. Elle suit donc sa mère, qui la ramènera pour un temps en France dans le domaine familial. C’est dans ce lieu qu’elle s’essaye pour la première fois à la photographie.
Cet art qu’elle fait sien en devenant une photographe du quotidien ne lui vaudra jamais de reconnaissance de son vivant. Vivian Maier a vécu toute sa vie de petits boulots.
Ses photographies ne seront révélées au grand jour qu’après sa mort.
Les autrices mettent notamment une focale sur l’engagement de la photographe pour les combats sociaux tant dans le domaine des droits civiques, qu’au sujet de l’antimilitarisme durant la guerre du Vietnam ou en ce qui concerne la condition de la femme.
Ce roman graphique est une biographie riche. Ce qui fait écho à ce que dit la photographe dans un phylactère : la photographie est un journal intime d’une vie. Voici que ce journal est mis en abyme dans une bande dessinée.
Ce regard sur le monde par une artiste du vingtième siècle permet à deux autrices du vingt-et-unième de proposer une oeuvre portée par un trait clair, vivant et dynamique.
Clément Fourrey d’ objectifplumes
Vous pouvez aussi consulter l’article du Vif/L’express du 5 mars 2024 qui traite aussi du même sujet :
Télécharger la page 1 et la page 2.
Et ce n’est pas la première fois que l’on parle de Vivian Maier à l’atelier-photo, retrouvez l’autre article en cliquant ici.